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Pictogramme horloge Juillet 2013

Titrage et microtitrage d’anticorps anti-érythrocytaires

Dans le cadre de l’identification d’anticorps anti-érythrocytaires d’intérêt obstétrical chez la femme en âge de procréer, l’évaluation biologique du risque hémolytique (fœtal et néonatal) repose essentiellement sur le titrage de l’anticorps identifié (et sur le dosage pondéral pour les anticorps de spécificité anti-RH). Le microtitrage est, quant à lui, un équivalent du dosage pondéral pour des concentrations faibles d’anticorps anti-RH1 et se révèle indispensable pour distinguer un anticorps anti-RH1 passif d’un anticorps anti-RH1 immun.

Les anticorps anti-érythrocytaires identifiés chez la femme en âge de procréer ne sont pas tous à risque hémolytique fœtal ou néonatal. Seuls les anticorps d’intérêt obstétrical nécessitent un suivi. Cette surveillance repose sur le titrage de l’anticorps identifié (selon l’arrêté du 26 avril 2002 relatif à l’immunohématologie et à l’initiative du biologiste selon la NABM) à une fréquence d’une fois par mois jusqu’à 20 SA puis tous les 15 jours à partir de 20 SA. Techniquement, le titrage correspond à un test indirect à l’antiglobuline en dilutions progressives de raison géométrique 2 : le résultat doit être rendu en inverse de dilution (ex : titre=4 et non pas ¼). Schématiquement, le titre est considéré stable en cas d’une différence de dilutions ?2 entre les prélèvements n et n-1. Pour la plupart des anticorps, le seuil à risque est de 8-16 (à l’exception de l’anticorps anti-RH4). A partir de ce seuil, pour les anticorps de spécificités anti-RH, le résultat du titrage sera affiné par un dosage pondéral (anti-RH4 : dosage pondéral quel que soit le titre).

Le microtitrage est une technique spécifiquement adaptée aux anticorps de type anti-RH1 : elle correspond à un dosage pondéral de concentrations faibles (0 à ?56 ng/ml). Techniquement, le microtitrage correspond à un TIA en gel-filtration avec comparaison à un standard de concentration connue anti-RH1. Cette analyse trouve tout son intérêt dans le cadre de l’identification d’anticorps anti-RH1 avec notion d’injection préventive de gammaglobulines anti-RH1 (souvent Rhophylac® en France). En effet, au niveau analytique, les anti-RH1 injectés ne peuvent être distingués d’éventuels anti-RH1 immuns synthétisés par la patiente. La concentration obtenue par microtitrage est alors comparée à un abaque :

  • si concentration inférieure à la concentration attendue (pour un délai et une dose donnée de Rhophylac) : profil en faveur d’anticorps anti-RH1 passifs.
  • à l’inverse, si concentration supérieure à la concentration attendue : profil ne permettant d’exclure une alloimmunisation anti-RH1 associée (et donc à surveiller).

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