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Pictogramme horloge Octobre 2013

Certes c’est sur le tracé d’électrophorèse sérique que s’effectue le suivi d’un composant monoclonal mais il existe depuis 2010 une alternative : les dosages des paires de chaînes lourdes et légères d’immunoglobulines, désignés également par « heavy/light chains » (HLC).

Les réactifs Hevylite®, constitués d’anticorps polyclonaux, reconnaissent des épitopes uniques à la jonction des chaînes lourdes et légères des immunoglobulines entières. Ces anticorps permettent le dosage des paires d’immunoglobulines (IgG kappa / IgG lambda, IgA kappa / IgA lambda, IgM kappa / IgM lambda) par néphélémétrie ou turbidimétrie et le calcul du rapport entre le composant monoclonal et les immunoglobulines résiduelles de même classe.

Dans nos laboratoires, nous nous sommes tous heurtés à la difficulté de cerner un pic monoclonal migrant dans la zone des bêta-globulines (de nature IgA, le plus souvent) ; H. Ludwig (1) a confirmé la supériorité du test HLC pour la quantification exacte de ce type de composant monoclonal par rapport à l’électrophorèse.
Des études récentes ont souligné l’intérêt des dosages HLC à plusieurs niveaux :

  • Suivi du myélome et évaluation de la maladie résiduelle (1) : le rapport Ig kappa/Ig lambda est resté anormal chez 8 patients en réponse complète dans une série de 31 ; la rechute a pu ainsi être identifiée chez 3 patients avant même que réapparaisse la positivité de l’immunofixation.
  • Pronostic du myélome (2) : l’association des dosages HLC et de bêta-2-microglobuline constitue un modèle de stratification pronostique plus discriminant que la classification de l’International Staging System.
  • Evaluation du risque de progression d’une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) vers un myélome (3) : dans le cadre de MGUS à IgG lambda, par exemple, la suppression des IgG kappa constitue un facteur de risque indépendant d’évolution pathologique.
  • Outil de diagnostic biologique rapide d’une maladie des chaînes lourdes (4) : jusqu’à présent, la preuve de cette gammapathie monoclonale de faible fréquence ne pouvait être réalisée que par une technique manuelle lourde, l’immunosélection.

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