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Pictogramme horloge Janvier 2015

Les marqueurs des pathologies de la croissance ont deux indications principales :

  • chez l’enfant : le retard staturo-pondéral par déficit de sécrétion de l’hormone de croissance (GH) qui peut être soit congénital primitif soit secondaire à une lésion de l’hypophyse (chirurgie ou radiothérapie).
  • chez l’adulte : l’acromégalie responsable d’un syndrome dysmorphique typique avec augmentation anormale de la taille des pieds et des mains et une déformation du visage au fil des années, le plus souvent secondaire à un adénome hypophysaire.

Les 3 principaux marqueurs sont :

  • GH (growth hormone)
    • Hormone polypeptique synthétisée, stockée et sécrétée au niveau de l’antéhypophyse.
    • Elle agit par l’intermédiaire d’un effecteur principal : IGF-1
    • Son principal inconvénient est son mode de sécrétion pulsatile avec des pics principalement nocturnes liés aux différents stades du sommeil mais aussi diurnes liés aux repas et aux stress. L’existence de périodes où la sécrétion est indétectable rend son dosage peu utile sur les prélèvements itératifs.
    • Son principal intérêt est d’être le seul marqueur de croissance à répondre aux stimulations pharmacologiques (deux tests concordants sont indispensables pour permettre la prescription d’hormone de croissance) et au freinage par l’HGPO (hyperglycémie provoquée par voie orale) qui s’il est efficace, élimine une acromégalie.
  • IGF-1 (insulin-like growth factor)
    • Peptide monocaténaire synthétisé sous l’action de la GH à 50% au niveau hépatique et 50% au niveau des chondrocytes des cartilages de croissance.
    • Son principal intérêt est d’avoir une sécrétion relativement constante tout au long du nycthémère. C’est donc un bon reflet de l’imprégnation de l’organisme en GH.
    • C’est le test de première intention pour le dépistage du déficit en hormone de croissance chez l’enfant de moins de 10 ans et pour l’acromégalie.
    • Ses valeurs de référence varient fortement en fonction de l’âge et du sexe. Et de l’état nutritionnel. Et surtout un taux abaissé chez un enfant de moins de 10 ans ne signe pas toujours un déficit en hormone de croissance dans cette tranche d’âge.
  • IGFBP3 (insulin-like growth factor binding-protein3)
    • Protéine porteuse de l’IGF-1 synthétisée principalement par le foie.
    • Ses variations en fonction de l’âge et du sexe sont moins importantes que celles de l’IGF-1.
    • Sa diminution dans les états de dénutrition est aussi moindre que celle de l’IGF-1.
    • Son principal intérêt est d’avoir une meilleure sensibilité pour dépister les déficits en hormone de croissance chez les enfants de moins de 10 ans. Il doit donc être prescrit en première intention dans cette tranche d’âge au coté de l’IGF-1.