Lumière sur

Tous les « Lumière sur »
Pictogramme horloge Janvier 2016

Le mécanisme du stress oxydatif a été décrit pour la première fois par l’Américain Denham Harman, avec sa théorie radicalaire du viellissement. Il a aussi mis en évidence le rôle anti-oxydant des vitamines C et E et des béta carotènes. Cette théorie selon laquelle des molécules très réactives, en réagissant et déteriorant à chaque instant nos molécules les plus vitales finissent par provoquer non seulement le vieillisemment mais aussi différentes pathologies. Ces molécules très réactives sont appelées radicaux libres ou espèces oxygénées réactives (EOR ou ROS en anglais pour reactive oxygen species).

Ces EOR sont nécessaires aux fonctions biologiques importantes, en intervenant notamment dans les voies de signalisation cellulaire. Mais lorsqu’elles sont en excès dans certaines situations comme le stress, le tabac, l’alcoolisme, le surpoids, l’exercice physique mal géré, etc…, elles peuvent intéragir avec différents constituants cellulaires, comme l’ADN, les protéines, les lipides…et être à l’origine de différentes maladies chroniques et aigues telles que la cataracte, le cancer, les maladies coronariennes, le diabète, l’insuffisance rénale, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, la stérilité…

En théorie, ces EOR (ROS) sont neutralisées ou prises en charge par des mécanismes protecteurs de l’organisme, qu’on appelle les antioxydants. Les antioxydants, un ensemble de molécules d’origines diverses (enzymes, protéines, oligo éléments,…), qui sont produites par l’organisme mais aussi apportées par notre alimentation. Ces molécules vont interagir entre elles (enzymes, co-enzymes, co-facteurs) pour limiter le stress oxydatif.

Exemples de molécules anti oxydantes : les vitamines C et E, les caroténoïdes, les polyphénols, le zinc, le sélénium, le glutathion réduit…

Mais en cas de pathologie, les systèmes de protection antioxydante sont souvent débordés. C’est ce qu’on appelle le stress oxydatif (ou oxydant). Le stress oxydatif est tout simplement le déséquilibre entre d’un côté la production d’EOR, et de l’autre la capacité à neutraliser ces composés toxiques avec un excès de radicaux libres agressifs par rapport aux antioxydants naturels protecteurs. C’est un facteur d’inflammation et de mutagenèse favorisant le vieillissement et est à l’origine de nombreuses pathologies.

La prise en charge du stress oxydatif se justifie dans plusieurs cadres:

  • Dans un contexte de prévention (maladies cardiovasculaires, maladies neurodégénératives, vieillissement…). De nombreuses études de cohortes ont montré l’efficacité de thérapies antioxydantes dans la prévention de pathologies (étude SUVIMAX,…)
  • Dans un contexte de suivi comme indicateur de l’état de santé du patient

Un bilan d’évaluation du stress oxydatif ne désigne pas une pathologie en cause chez un patient . Mais, il évalue l’état du malade et renseigne sur sa capacité à lutter contre une maladie.