Cytogénétique constitutionnelle
Chaque cellule d’un individu contient l’ensemble du matériel héréditaire qui le définit phénotypiquement. Ce matériel, l’ADN, est constitué de 3.109 paires de bases par génome haploïde. Au stade de métaphase de la mitose et de la méiose I, l’ADN se condense au maximum sous la forme de chromosomes.
La cytogénétique est la discipline qui permet l’étude du nombre et de la structure des chromosomes. Le caryotype ou carte chromosomique est composé de 46 chromosomes : 22 paires d’autosomes et une paire de gonosomes déterminant le sexe génotypique. Les autosomes sont numérotés de 1 à 22, du chromosome le plus long (2,5.108 paires de bases), le chromosome 1, au plus petit (5.107 paires de bases), le chromosome 21. Une bande chromosomique contient de 3.103 à 3.10 5 paires de bases ; le niveau de résolution chromosomique standard est de 400 à 550 bandes. La recherche de déséquilibres plus fins du génome peut désormais être réalisée par puce à ADN (ACPA, CGH array, SNP array).
Cytogénétique constitutionnelle pré et post-natale
Le caryotype constitutionnel est réalisé à partir d’un prélèvement de sang total sur les lymphocytes circulants (caryotype post-natal) ou sur cellules fœtales (caryotype prénatal) à partir de liquide amniotique, villosités choriales ou sang fœtal.
L’étude chromosomique permet la mise en évidence d’anomalies déséquilibrées (ex : trisomie 21, monosomie X, délétions, duplications) ou équilibrées (ex : translocations, inversions, insertions..).
La recherche de microdélétion ou microduplication se fait par hybridation in-situ fluorescente (FISH) pour les syndromes de Willi Prader/Angelman 15qq12, Di George 22q1, Williams Beuren 7q1, Cri du chat (5p-), Wolf Hirschhorn (4p-), syndrome de Léri-Weill avec délétion de SHOX…
Devant un retard mental, ou en cas de découverte de signes d’appel échographiques majeurs en anté-natal, l’étude chromosomique peut être complétée par une analyse de l’ADN par puce, 100 fois plus résolutive que le caryotype qui peut mettre en évidence certaines isodisomies uniparentales.
Le caryotype peut aussi être demandé en cas d’échecs de reproduction ; en France, 25% des caryotypes dans cette indication sont réalisés au laboratoire Eurofins Biomnis.