Génétique constitutionnelle prénatale
La génétique prénatale s’intéresse à la santé du fœtus, dans le cadre du dépistage comme du diagnostic des anomalies chromosomiques ou moléculaires.
Dépistage prénatal de la trisomie 21 par séquençage haut débit de l’ADN libre circulant
Dans le cas du test ADNlc T21 (test d’ADN libre circulant pour la trisomie 21), précédemment appelé DPNI (Dépistage Prénatal Non Invasif), les données générées par le séquençage permettent le dépistage de la trisomie 21 mais aussi d’autres anomalies chromosomiques fœtales. Ce test est fondé sur la présence d’ADN libre circulant d’origine fœtale dans le sang des femmes enceintes. Ses conditions de prescription et de réalisation sont encadrées par l’arrêté du 14 décembre 2018 définissant les conditions de réalisation du dépistage et du diagnostic prénatal en France.
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Diagnostic des anomalies chromosomiques fœtales
Recherche rapide des principales aneuploïdies sur prélèvements fœtaux
En cas de prélèvement fœtal (villosités choriales, liquide amniotique, sang fœtal) réalisé, nous recherchons en priorité les trisomies 13, 18 ou 21 et les anomalies des chromosomes sexuels par une technique rapide appelée QF PCR (PCR quantitative fluorescente), qui permet de rendre un premier résultat rapide en 48 h. Ce résultat sera ensuite confirmé par une analyse de cytogénétique conventionnelle (caryotype) ou une analyse chromosomique par puce à ADN (CGH array ou SNP array).
Analyse chromosomique par puce à ADN (CGH array ou SNP array)
En période anténatale, en cas de prélèvement de villosités choriales, de liquide amniotique ou de sang fœtal, une analyse chromosomique par puce à ADN (ACPA) peut être réalisée. Son indication principale est la présence de signes d’appel échographiques. Cette technique d’étude des chromosomes, pangénomique, permet de détecter des déséquilibres chromosomiques de petite taille, difficiles ou impossibles à voir sur un caryotype. Ces déséquilibres en gain (duplication, triplication,…) ou en perte (délétion) de matériel génétique sont appelés CNV (Copy Number Variation).
Le laboratoire Eurofins Biomnis est équipé d’une technologie de type SNP-array (Single Nucleotide Polymorphism), qui en plus de la détection de CNV, permet la détection de régions de perte d’hétérozygotie (LOH). La technique SNP-array permet également la détection de triploïdies ; elle peut donc être utilisée pour l’étude génétique des morts foetales.
Analyse de l’exome en prénatal
Devant des malformations découvertes durant la grossesse, l’identification d’une cause génétique permet de préciser le pronostic de l’anomalie fœtale observée et de donner un conseil génétique pour le couple et leurs familles, le cas échéant.
Proposée en prénatal au laboratoire Eurofins Biomnis depuis 2022, cette technique permet de séquencer simultanément les régions codantes des gènes, qui contiennent plus de 95 % des mutations connues à ce jour. L’analyse de l’exome peut être prescrite devant des signes cliniques fortement évocateurs de maladies géniques telles que les anomalies rénales, cérébrales, osseuses, ou encore les hyperclartés nucales persistantes au second semestre. La recherche de contamination du tissu maternel par du tissu fœtal est systématiquement réalisée. Cette analyse permet d’avoir un taux de diagnostic additionnel par rapport à l’ACPA de 25 à 30 % en moyenne.
Les avantages de cette approche sont que tous les gènes sont étudiés simultanément et que l’interprétation des résultats peut être faite en intégrant les découvertes médicales les plus récentes et ce, dans les meilleurs délais.
Analyses moléculaires ciblées en prénatal
En cas d’antécédents familiaux de pathologie génétique grave ou en cas de signes échographiques fœtaux évocateurs, le plus souvent à la demande d’un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN), nous proposons la recherche « en routine » par biologie moléculaire de certaines maladies génétiques.
Nous réalisons ainsi les diagnostics prénataux suivants : syndrome de l’X-fragile, mucoviscidose, syndrome de Prader Willi, syndrome d’Angelman, recherche de disomies uniparentales (principalement chromosomes 14 et 15).
De plus, dans certains cas particuliers, nous proposons la recherche de mutations spécifiques d’une pathologie génétique familiale par technique de Sanger ciblée.