L’hyperthyroïdie au cours de la grossesse est rare : elle concerne 0,1 à 0,5 % des femmes enceintes. Son diagnostic est clinique, difficile s’il existe seulement des signes « habituels » de la grossesse de type palpitations, thermophobie, hypersudation, tachycardie, vomissements, perte de poids, et plus aisé devant les signes de la maladie de Basedow : goitre vasculaire, exophtalmie, myxoedème prétibial.
De la même façon, le dépistage d’une hyperthyroïdie est indiqué chez la femme ayant un désir de grossesse ou chez la femme enceinte, en présence de facteurs de risque de dysthyroïdies (Tableau 1).
Ce dépistage repose en première intention sur un dosage de TSH seule, puis un dosage de T4L en cascade, si la TSH est d’emblée indétectable (< 0,1 mUI/L) ou si la TSH est confirmée basse (entre 0,1 et 0,4 mUI/L) sur un 2e dosage à 6 semaines d’intervalle. En 3e intention, un dosage de T3L en cascade est recommandé si la TSH est basse ou indétectable et la T4L, dans l’intervalle de référence du laboratoire.
Un dosage des Ac anti-récepteur de la TSH (anti-TSHr ou TRAK) est recommandé dans le bilan étiologique : des TRAK positifs sont pathognomoniques de la maladie de Basedow.