L’hypothyroïdie avérée (clinique) est définie par une TSH augmentée et une T4 libre diminuée.
L’hypothyroïdie fruste (subclinique) est définie par une TSH augmentée et une T4 libre normale.
Si la TSH est supérieure aux valeurs de référence (> 4 mUI/L chez la femme enceinte), elle doit être confirmée sur un 2e prélèvement.
Une hypothyroxinémie isolée peut également être constatée, définie par une T4L diminuée et une TSH normale.
En France, la fréquence de l’hypothyroïdie clinique est estimée entre 0,3 et 0,5 % et celle de l’hypothyroïdie subclinique entre 2 et 5 % si l’on considère une valeur seuil de TSH > 4 mU/L, et entre 10 et 15 % si l’on considère un seuil de TSH > 2,5 mU/L. La prévalence de l’hypothyroxinémie isolée est estimée à 2,2 % et celle de la présence d’Ac anti-TPO au cours de la grossesse, entre 5 et 10 %.
Les valeurs de référence de la TSH au cours de la grossesse ont été redéfinies par la HAS en 2023 : 0,1 à 4 mU/L, quel que soit le trimestre.
La T4L diminue physiologiquement au cours de la grossesse, mais les variations constatées en fonction des techniques de dosage ne permettent pas de définir un intervalle de référence consensuel. Il convient de prendre en compte les valeurs données par le laboratoire.
Explorations biologiques et stratégie de prise en charge thérapeutique
de la femme enceinte à risque d’hypothyroïdie (HAS)
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