Les recommandations sont claires :
un dépistage systématique des affections thyroïdiennes est indiqué chez toutes les femmes avant une procréation médicalement assistée.
Ce dépistage repose en première intention sur un dosage de TSH. Si la TSH est supérieure à 2,5 mU/L, elle doit être contrôlée rapidement sur un 2e prélèvement. En cas de TSH confirmée > 2,5 mUI/L, un dosage de T4L est indiqué (dosage en cascade) et doit être associé à un dosage des Ac anti-TPO. Si les Ac anti-TPO sont négatifs, il est recommandé de doser les Ac anti-thyroglobuline et d’effectuer une échographie thyroïdienne à la recherche d’une thyroïdite auto-immune.
L’indication d’un traitement par lévothyroxine chez les femmes bénéficiant d’une procréation médicalement assistée est fondée sur les recommandations de l’European Thyroid Association, les données individuelles de chaque patiente, l’étiologie de l’infertilité et l’histoire obstétricale.
Un traitement par lévothyroxine est recommandé en cas d’hypothyroïdie clinique et dès que la TSH est supérieure à 4 mU/L, quelles que soient les concentrations sériques en Ac anti-TPO ou anti-Tg.
Un traitement par lévothyroxine sera discuté au cas par cas si la TSH est comprise entre 2,5 et 4 mUI/L si la femme a plus de 35 ans et/ou qu’elle a des antécédents de fausses-couches à répétition ou d’infertilité ovarienne (syndrome des ovaires polykystiques, insuffisance ovarienne iatrogène, génétique, auto-immune, …). Un avis spécialisé est préconisé.
De faibles doses seront administrées (25 à 50 µg/jour), à débuter avant la stimulation ovarienne, puis les doses seront adaptées pour obtenir une TSH comprise entre le seuil inférieur et 2,5 mUI/L (proche de 2,5 mUI/L).
Une surveillance par dosage de TSH tous les 3 à 6 mois est préconisée compte tenu du risque évolutif vers une hypothyroïdie.