Chez les femmes déjà connues pour hypothyroïdie avant la grossesse et traitées, il convient de remplacer le traitement par de la lévothyroxine (LT4) en préconceptionnel (si le traitement était différent) et d’augmenter les doses de LT4 de 20 à 30 % dès connaissance de la grossesse.
Chez les femmes pour lesquelles est dépistée une hypothyroïdie au cours de la grossesse, l’indication d’un traitement par lévothyroxine est posée dès que la TSH est supérieure à 4 mUI/L (en l’absence ou en présence de stigmates d’auto-immunité), voire dès 2,5 mUI/L si les Ac anti-TPO sont positifs (traitement discuté si la TSH est comprise entre 2,5 et 4 mUI/L).
Les femmes enceintes traitées par lévothyroxine doivent être suivies par un dosage de TSH toutes les 4 à 6 semaines jusqu’à 22 semaines d’aménorrhée, puis une fois entre 30 et 34 SA et au moins une fois en post-partum. L’objectif est d’obtenir une valeur de TSH sérique comprise entre le seuil inférieur et 2,5 mUI/L (proche de 2,5 mUI/L).
Chez les femmes enceintes qui développent une hypothyroïdie clinique au cours de la grossesse, les recommandations sont de traiter par lévothyroxine (HAS 2023).
En cas d’hypothyroïdie subclinique ou d’hypothyroxinémie isolée, les impacts foeto-maternels sont moins formellement établis et l’intérêt d’un traitement par lévothyroxine reste débattu.