Les conséquences obstétricales d’une hypothyroïdie clinique non traitée sont potentiellement sévères.
Ce sont des fausses couches précoces ou des avortements spontanés (60 % en cas d’hypothyroïdie clinique, plus de 6 % en cas de TSH > 2,5 mU/L), une hypertension gravidique (pré-éclampsie et éclampsie : 22 % en cas d’hypothyroïdie clinique), des anomalies et décollements placentaires, une anémie, un accouchement prématuré (moins de 32 semaines de grossesse : 60 % en cas d’hypothyroïdie clinique), un retard de croissance in utero, une hypotrophie fœtale, une détresse respiratoire (requérant un passage en réanimation néonatale), des anomalies congénitales, une mort fœtale (en cas d’hypothyroïdie clinique et sévère), une hémorragie du post-partum.
Les conséquences néonatales des dysthyroïdies gestationnelles peuvent également être graves.
En effet, les hormones thyroïdiennes interviennent de manière très importante sur la maturation neuronale. De fait, ont été constatées une diminution significative du quotient intellectuel (QI) chez les enfants nés de femmes hypothyroïdiennes, ainsi qu’une corrélation entre la sévérité de l’hypothyroïdie maternelle et la diminution du QI d’enfants âgés de 7 à 9 ans.