Cette maladie a été décrite en Tanzanie en 1952. Elle est due à un arbovirus du genre des Alphavirus, famille des Togaviridae. Elle a ensuite été décrite en Afrique, Asie du Sud-Est, dans le sous-continent Indien, dans l’Océan Indien, puis pour la première fois en Europe en 2007, en Italie.
L’ampleur de l’épidémie du Chikungunya à La Réunion en 2005-2006 a été considérable avec plus de 35 % de la population touchée. En 2007, une épidémie a touché le Nord-est de l’Italie et fin 2013-2014, une épidémie majeure est survenue dans les Antilles et en Guyane avec apparition, en 2014, de cas importés en région PACA-Corse, puis en 2017 dans le Var. En 2019, la séroprévalence en Guyane était estimée à 20 % (19-22 %) ; pas de circulation du virus en 2019 à la Réunion (données CRN arbovirus).
En 2022, 23 cas de chikungunya ont été notifiés en France métropolitaine ; du 1e mai au 2 juin 2023, 2 cas importés ont été diagnostiqués.
Chikungunya signifie “ marché courbé ” en swahili, en rapport avec la posture antalgique adoptée par les patients à la phase aiguë à cause des arthralgies.
Le virus est transmis dans le monde par les femelles moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, mais uniquement par Aedes albopictus dans les régions du Sud de la France métropolitaine et à La Réunion.