Généralités sur les arboviroses | Eurofins Biomnis

Depuis près de 20 ans, le moustique Aedes albopictus vecteur des virus de la dengue, du Chikungunya et du Zika, est implanté en France métropolitaine, dans la majorité des départements.

Sa présence conjointe à celle de voyageurs virémiques pour ces virus, est à l’origine depuis 2010 d’émergences de foyers de cas autochtones. 

Aedes albopictus (moustique tigre) est en expansion mondiale ; il s’est adapté aux climats tropicaux et tempérés.

De fait, devant un tableau clinique évocateur (syndrome grippal souvent associé à une éruption cutanée), la recherche d’une infection par un arbovirus ne doit plus être réservée aux voyageurs, mais désormais être intégrée aux hypothèses diagnostiques et à l’enquête étiologique. 

Devant un cas suspect (voir tableau ci-dessous), il est conseillé d’effectuer une recherche conjointe des trois virus.

Les principaux facteurs pouvant expliquer l’émergence des arbovirus sont l’augmentation des déplacements humains (permettant l’introduction de nouveaux virus via une personne infectée dans des territoires où ces virus ne circulaient pas auparavant), certains facteurs climatiques (saisons des pluies marquées) et l’intrusion de l’homme dans des zones où se déroule un cycle entre arthropodes et hôte amplificateur animal.

Les arboviroses (à l’exception de Toscana) sont des maladies à déclaration obligatoire. Les fiches de notification sont disponibles sur le site de Santé publique France.

Toute l’année, la surveillance épidémiologique des cas humains de dengue, chikungunya et de Zika en France repose sur la déclaration obligatoire des cas probables et confirmés. Le signalement est essentiel dans un objectif de prévention ou de limitation de l’instauration d’un cycle de transmission autochtone de ces virus.

En période d’activité du vecteur Aedes albopictus, du 1er mai au 30 novembre, une surveillance renforcée des virus de la dengue, du Chikungunya et du Zika, coordonnée par Santé publique France et les agences régionales de santé (ARS), est mise en place dans les départements à risque, c’est-à-dire où le vecteur est implanté et actif.  Pendant cette période, les signalements des professionnels de santé sont complétés par un suivi quotidien des résultats d’analyse des laboratoires Eurofins-Biomnis et Cerba par Santé publique France, afin de rattraper des cas non signalés.

Les objectifs de cette surveillance sont d’identifier précocement les cas, importés et autochtones, afin de mettre en place immédiatement les interventions permettant de prévenir ou limiter une transmission sur le territoire métropolitain : des mesures de lutte anti-vectorielle sont notamment mises en place autour des cas et la survenue de cas autochtones déclenche des mesures de sécurisation des produits du corps humain.

 

Définitions de cas pour la surveillance de la dengue, du chikungunya et du Zika en France métropolitaine (Calba C, Cochet A, Jourdain F, et al. Surveillance des arboviroses en France métropolitaine : nette augmentation des cas de dengue autochtone en 2022 ; sous presse)

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