Actualités sur les mycoplasmes urogénitaux et les infections sexuellement transmissibles à Mycoplasma genitalium  | Eurofins Biomnis

Actualités sur les mycoplasmes urogénitaux et les infections sexuellement transmissibles à Mycoplasma genitalium

Les mycoplasmes urogénitaux sont des commensaux des voies urogénitales et parfois, des pathogènes opportunistes. Mais seul Mycoplasma genitalium est un agent d’infection sexuellement transmissible.

La pathogénie des mycoplasmes urogénitaux, Ureaplasma spp. et Mycoplasma hominis, dans les infections génitales basses est discutée depuis fort longtemps. Chez l’homme et la femme (cas général), ce sont des commensaux des flores génitales. Seul Ureaplasma urealyticum pourrait être responsable d’urétrite chez l’homme, dans de très rares cas. Et M. hominis peut être à l’origine d’infections génitales hautes chez la femme.

Chez la femme enceinte et le nouveau-né, Ureaplasma spp. et Mycoplasma hominis peuvent être responsables d’infections.

En ce qui concerne Mycoplasma genitalium, les données épidémiologiques montrent que sa prévalence est de 1 à 3 % dans la population générale (nombreux portages asymptomatiques), mais de 4 à 40 % dans les CeGGID.

Chez l’homme, il est responsable de 15 à 20 % des urétrites non gonococciques (UNG), de 20 à 25 % des UNG non chlamydiennes et de 30 % des urétrites persistantes ou récurrentes.

Chez la femme, M. genitalium est retrouvé dans 10 à 30 % des cervicites cliniques et dans 2 à 20 % des infections génitales hautes de type endométrite et salpingite.

Son diagnostic repose sur une PCR en temps réel, préférentiellement sur premier jet d’urine chez l’homme et auto-prélèvement vaginal chez la femme. Les indications du test diagnostique ont été précisées par la HAS en 2022 : uniquement chez les patients symptomatiques et les partenaires sexuels actuels de ces patients symptomatiques. Et la recherche de M. genitalium par PCR doit être associée à la recherche de mutations de résistance aux macrolides.

Le traitement de l’infection à M. genitalium repose sur la doxycycline en traitement présomptif si celui-ci ne peut être différé ou sur l’azithromycine ou la moxifloxacine en fonction des résultats de la recherche de résistance aux macrolides.

A retenir

Concernant Ureaplasma spp. et M. hominis, leur recherche n’est plus indiquée dans les infections génitales basses ; concernant M. genitalium, sa recherche est réservée aux patients symptomatiques et à leur(s) partenaire(s), ainsi qu’en contrôle post-traitement d’une infection à M. genitalium.

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