Mycoplasmes urogénitaux : quelle pathogénie chez l'homme et la femme ? | Eurofins Biomnis

Ureaplasma sp. et Mycoplasma hominis sont des commensaux des flores génitales. En effet, 5 à 15 % des hommes seraient porteurs d’Ureaplasma urealyticum, 30 % des femmes seraient porteuses d’Ureaplasma urealyticum et 10 % de Mycoplasma hominis, sans que ces espèces, naturellement présentes, ne provoquent de maladie. Ainsi leur pathogénie est-elle très controversée, et il semble aujourd’hui admis que leur détection dans un prélèvement urogénital ne peut être considérée comme responsable d’infection urogénitale.

Les recommandations de la HAS sont de ne pas rechercher M. hominis, U. parvum ou U. urealyticum chez les patientes présentant des symptômes de cervicite, ni chez l’homme en cas d’urétrite.

Néanmoins, dans de très rares cas, Ureaplasma urealyticum pourrait être responsable d’urétrite chez l’homme ; sa recherche pourrait être envisagée en seconde intention, si aucun des agents étiologiques habituels d’urétrite (C. trachomatis, N. gonorrhoeae et M. genitalium) n’a été retrouvé. Dans ce cas, cette recherche devra s’effectuer par une technique moléculaire quantitative et spécifique d’espèce (non par culture). La responsabilité de ce mycoplasme dans la pathologie serait alors envisagée si la charge bactérienne est élevée : > 103 copies/mL.

Chez la femmeM. hominis peut être associé à une vaginose bactérienne ; mais cette association ne signifie pas qu’il en est l’agent causal (seul M. genitalium parmi les mycoplasmes peut donner une cervicite). Les infections génitales hautes peuvent être dues à M. hominis (ou M. genitalium).

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