Les objectifs d’un bilan d’infertilité sont doubles :
- Poser un diagnostic
- Etablir un pronostic avant de débuter une procédure d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP).
Quand explorer ?
Un bilan d’infertilité est initié en cas d’absence de grossesse clinique évolutive après un an de rapports sexuels réguliers sans contraception si la femme a moins de 35 ans, et après 6 mois si la femme a plus de 35 ans.
Il doit être le plus complet possible pour gagner un temps parfois précieux ; il a une valeur diagnostique, mais aussi pronostique.
Le bilan initial clinique, fonctionnel et radiologique
Un interrogatoire rigoureux doit rechercher des antécédents médico-chirurgicaux et permettre d’établir le rythme des cycles (courbe de température). L’examen clinique permet de faire une évaluation générale et de noter le poids et la taille de la patiente.
Les examens radiologiques recommandés en première intention chez la femme infertile sont une échographie pelvienne 3D par voie endovaginale, pour le diagnostic des malformations utérines et le dépistage des pathologies endocavitaires, et une hystérosalpingographie pour explorer la perméabilité tubaire, en l’absence d’antécédents qui pourraient faire suspecter une pathologie tubaire ou pelvienne.
A retenir
Selon la dernière mise à jour des recommandations du CNGOF sur la prise en charge de première intention du couple infertile, le test post-coïtal de Hühner visant à estimer la quantité et la qualité de la glaire cervicale n’est plus recommandé dans le bilan initial du couple infertile.
Bibliographie sur ce thème
- Hamamah S, Berlioux S. Rapport sur les causes d’infertilité. Vers une stratégie nationale de lutte contre l’infertilité. Février 2022.
- Sonigo C, Robin G, Boitrelle F, et al. Prise en charge de première intention du couple infertile : mise à jour des RPC 2010 du CNGOF. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie 2024.