Le traitement repose en premier lieu sur des mesures thérapeutiques non spécifiques au premier rang desquelles l’arrêt du tabac. Les autres mesures préconisées, chez les homozygotes ZZ et les hétérozygotes porteurs d’une seule copie du variant Z, sont de modérer leur consommation d’alcool et d’éviter ou limiter un éventuel surpoids.
Le traitement et le suivi sont par ailleurs similaires à ceux des patients atteints de BPCO ou de cirrhose « classique ».
Tous les patients, qu’ils soient homozygotes ou hétérozygotes, doivent être adressés à un pneumologue ou un hépatologue. Leur parentèle doit être informée du risque génétique familial et un dépistage de la maladie est conseillée autour du cas index (parents, enfants, petits-enfants, fratrie).
Un traitement spécifique est désormais disponible pour les patients ayant une forme sévère de la maladie : il s’agit d’alpha-1 antitrypsine humaine administrée par voie intraveineuse. Trois spécialités sont disponibles : Alfalastin®, Prolastin®, Respreeza® et sont indiquées chez les malades de moins de 70 ans, ne fumant pas ou plus, présentant un déficit en AAT, un emphysème et un trouble ventilatoire obstructif (VEMS entre 35 et 70 % de la valeur théorique), après validation en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire.
Enfin, en dernier recours, une transplantation pulmonaire ou hépatique peut s’avérer nécessaire.
De nouvelles thérapeutiques sont actuellement développées et apparaissent prometteuses, notamment le fazirsiran, un ARN interférant qui réduit la production d’AAT dans les cellules hépatiques (en étude de phase 3), des molécules bloquant la polymérisation du variant Z, une activation de l’autophagie dans les hépatocytes par la carbamazépine (en étude de phase 2), une greffe hépatique de cellules souches saines ou modifiées génétiquement ou encore une édition du génome par CRIPR/Cas9.