Les vaccins
Les premiers vaccins développés étaient bivalent ou quadrivalent. Depuis septembre 2018, un vaccin nonavalent dirigé contre les HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58 (Gardasil 9®) a été mis sur le marché. Il protège à la fois contre les condylomes acuminés (HPV 6 et 11), difficiles à traiter, et contre les principaux sous-types à haut risque de cancer (HPV16, 18, 31, 33, 45, 52, 58). Avec l’intégration des nouvelles valences, la protection conférée contre le cancer du col de l’utérus atteint 90 %.
Depuis le 1e janvier 2021, le vaccin est recommandé pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans, avec un schéma à 2 doses (M0-M6). Un rattrapage vaccinal est préconisé chez les jeunes femmes et hommes entre 15 et 19 ans, ainsi que chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) jusqu’à 26 ans révolus, selon un schéma à 3 doses.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU)
Le dépistage concerne toutes les femmes asymptomatiques âgées de 25 à 65 ans, ayant un col de l’utérus. En ce qui concerne le taux de couverture, les données de Santé publique France sont, pour la période 2018-2020, une couverture nationale du dépistage des femmes âgées de 25 à 65 ans de 59 % (58 % en 2017-2019). A noter, une variation :
- avec l’âge : 65 % entre 25 et 45 ans, puis baisse à partir de 50 ans, avec une couverture de 45 % entre 60 et 65 ans ;
- et selon les territoires : les plus faibles (à moins de 50 %) : Outre-mer (sauf la Réunion), départements franciliens de Seine-Saint-Denis, du Val d’Oise et du Val de Marne ; les couvertures les plus élevées (> 67 %) : Rhône, Haute Garonne, Isère, Haut-Rhin (programme de dépistage organisé antérieur).
La couverture reste insuffisante à tous les âges et sur l’ensemble du territoire ; c’est pourquoi un programme récent de vaccination dans les lycées et collèges a été mis en place.
Les tests de dépistage du CCU
L’examen cytologique
Réalisé à partir d’un frottis cervico-utérin, il permet une analyse morphologique des cellules du col de l’utérus.
Sa spécificité pour le dépistage du CCU est comprise entre 96 % et 98 % et sa sensibilité pour la détection des lésions pré-cancéreuses est comprise entre 51 % et 53 %. Il représente une excellente méthode de triage des tests viraux positifs d’un dépistage primaire ; toutefois, ses limites sont qu’il s’agit d’un examen peu reproductible car opérateur-dépendant.
Le test HPV
Il est réalisé à partir d’un frottis cervico-utérin ou d’un (auto) prélèvement vaginal. Il correspond à la détection moléculaire de l’ADN du virus (des génotypes à haut risque). Son objectif est d’identifier les infections à HPV associées au risque de développer une lésion cervicale pré-cancéreuse ou cancéreuse.
Le test HPV est plus sensible que l’examen cytologique pour la détection des lésions pré-cancéreuses ; en revanche, sa spécificité est moindre. Toutefois, il a une très forte valeur prédictive négative à cinq ans, ce qui rend possible l’augmentation de l’intervalle entre deux dépistages.