SMD – Prise en charge des patients – Eurofins Biomnis

Le traitement des SMD est symptomatique et préventif, associant des transfusions de globules rouges, une antibiothérapie (en cas de neutropénie), des concentrés plaquettaires (en présence d’une thrombopénie avec syndrome hémorragique) et des chélateurs du fer pour prévenir la surcharge en fer (per os aujourd’hui).

Actuellement sont également proposés des traitements curateurs : chez les patients jeunes (jusqu’à 65-70 ans), une allogreffe de moelle osseuse (systématiquement envisagée chez l’enfant), un agent hypométhylant, l’azacitidine (Vidaza®) dans les SMD de haut risque et le lénalidomide, dans les syndromes 5q-. Une éducation thérapeutique est également dispensée à tous les patients.

La grande majorité des SMD (environ 90 % des cas) sont de faible risque ; ils sont classiquement traités par érythropoïétine, habituellement efficace pendant environ 2 ans, puis les patients suivent un programme transfusionnel. En effet, l’anémie au cours des SMD est un facteur de morbi-mortalité important chez le sujet âgé. Sa prise en charge est essentielle pour améliorer la qualité de vie des patients.

Le traitement par lénalidomide a apporté un grand progrès thérapeutique dans le syndrome 5q- avec, dans l’étude princeps qui a permis son approbation par la FDA et sa commercialisation aux Etats-Unis, 67 % de réponse sur la lignée érythroïde (obtenue en 1 mois environ) ; la durée de réponse médiane est de 2,2 ans. Il a aussi un effet favorable chez les patients ayant un SMD de faible risque sans del 5q ; des travaux complémentaires sont en cours.

Stratégie thérapeutique dans les SMD
(dans : Myelodysplastic syndromes: 2021 update on diagnosis, risk stratification and management – PubMed (nih.gov))

Les SMD sont des maladies chroniques qui ne guérissent pas ; leur prise en charge est multidisciplinaire, associant biologiste, hématologue et gériatre.

Le diagnostic d’un SMD repose sur la cytologie sanguine et médullaire, les examens de cytogénétique, de biologie moléculaire, éventuellement associés à la cytométrie en flux. L’établissement du pronostic d’un SMD repose sur la cytogénétique et la biologie moléculaire.


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