Le cuivre est un oligoélément essentiel. Son activité principale est enzymatique au sein de métalloenzymes, sa faculté de transition entre son état Cu1+ et Cu2+ lui conférant une activité pro-oxydante. Il est aussi le constituant de différentes enzymes à cuivre dont la céruléoplasmine, la cytochrome C oxydase ou des tyrosinases.L’apport en cuivre est essentiellement alimentaire, estimé à 1 à 2 mg par jour en France, ce qui correspond aux apports journaliers recommandés. Les aliments riches en cuivre sont le chocolat noir, les fruits secs (noix, noisettes, amandes), les abats (en particulier le foie), les coquillages et les crustacés. Les apports par l’eau de boisson sont très variables, car ils dépendent de la nature des canalisations d’adduction d’eau et de la robinetterie. Le taux d’absorption digestive est d’environ 50 % chez l’adulte, 77 % chez l’enfant. Celle-ci se fait au niveau de l’intestin et varie en fonction des apports en cuivre.Au niveau de l’entérocyte, le cuivre est pris en charge par une enzyme, l’ATP7A et libéré dans la circulation sanguine, puis il est transporté jusqu’au foie, et distribué dans certains tissus ou éliminé dans la bile.Dans la circulation, différentes protéines lient le cuivre, principalement la céruléoplasmine. Le cuivre non lié à la céruléoplasmine comprend le cuivre lié à l’albumine (appelé cuivre échangeable), ainsi que le cuivre lié à des acides aminés et le cuivre libre (Cu2+).L’ATP7A et 7B sont des protéines transporteuses du cuivre exprimées dans de nombreux tissus. L’ATP7A assure essentiellement le passage du cuivre entérocytaire vers la circulation (elle est ubiquitaire) ; l’ATP7B incorpore le cuivre à la céruléoplasmine dans le foie et libère le cuivre excédentaire dans la bile.De très nombreuses mutations ont été identifiées sur les gènes codant ces molécules, dont une mutation de l’ATP7A conduisant à un défaut d’apport du cuivre dans l’organisme, à l’origine de la maladie de Menkès, et des mutations sur l’ATP7B, entraînant un défaut de transport et d’élimination du cuivre dans la bile, à l’origine de la maladie de Wilson. La maladie de Wilson est donc une maladie de surcharge en cuivre tissulaire, avec un cuivre circulant bas.Cette surcharge concerne en premier lieu le foie et peut perdurer plusieurs années avant l’apparition des premiers signes cliniques. Secondairement, la libération de cuivre libre dans la circulation est responsable des manifestations extra-hépatiques (essentiellement neurologiques).
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