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Arboviroses d’actualité : Dengue, Chikungunya et zika

Les Arbovirus regroupent plus de 500 espèces dont une quinzaine sont d’importance majeure en clinique humaine. Parmi ceux-ci, les virus de la dengue, du Chikungunya et du Zika ont fait l’actualité ces dernières années en raison de l’émergence de foyers en France métropolitaine due à l’implantation du vecteur, le moustique Aedes albopictus, dans la majorité des départements.

Parmi les généralités concernant les arboviroses, le cycle viral est rappelé, ainsi que les modes de transmission de ces virus, les aspects cliniques et leurs traitements.

Puis sont abordés de manière plus spécifique, l’épidémiologie, la présentation clinique, le diagnostic biologique et le traitement respectivement pour le Chikungunya, la dengue et l’infection à Virus Zika.

Ces maladies sont à déclaration obligatoires et font l’objet d’une surveillance renforcée du 1e mai au 30 novembre, coordonnée par Santé publique France et les agences régionales de santé (ARS), dans les départements à risque, afin de mettre en place immédiatement les interventions permettant de prévenir ou limiter une transmission sur le territoire métropolitain. 

Les infections à Helicobacter pylori

Helicobacter pylori est un bacille à Gram négatif, de forme hélicoïdale, mobile et microaérophile vivant dans l’estomac. Il est responsable de cancers gastriques, encore aujourd’hui de mauvais pronostic.

Au premier rang des pathologies observées en cas d’infection par Helicobacter pylori, une gastrite aiguë, qui évolue souvent en gastrite chronique. Dans 85 % des cas, l’infection est asymptomatique mais dans 10 à 15 % des cas, elle évolue vers un ulcère gastro-duodénal qui peut se compliquer ou récidiver et, dans 1 % des cas, vers un adénocarcinome ou un lymphome de MALT.

Chez l’enfant, l’ulcère est rare et des manifestations moins spécifiques sont observées : douleurs abdominales, anémie ferriprive sans cause retrouvée, carence en vitamine B12 inexpliquée ou purpura thrombopénique chronique idiopathique (PTI).

Les indications diagnostiques de la recherche d’Helicobacter pylori ont été bien posées par la HAS en 2019.

De nombreuses méthodes diagnostiques sont disponibles : parmi celles-ci, on distingue les tests non invasifs, notamment le test respiratoire à l’urée marquée au carbone 13 dont nous rappellerons les précautions pré-analytiques indispensables et le principe, mais aussi les tests de détection d’antigène d’Helicobacter pylori dans les selles et les tests sérologiques, ainsi que les tests invasifs, nécessitant une endoscopie haute avec réalisation de biopsies (histologie sur biopsie, culture, Polymerase Chain Reaction).

Pour la recherche d’une infection à H. pylori, un logigramme diagnostique a été proposé par la HAS et est désormais complété avec les nouvelles indications inscrites à la NABM.

La place des différentes tests et leur prise en charge est ainsi rappelée et actualisée.

Enfin, les aspects thérapeutiques de l’infection à Helicobacter pylori sont rapportés, au regard des recommandations récentes prenant en compte l’évolution des résistances de la bactérie. Dans ce contexte, un contrôle de l’efficacité du traitement d’éradication est recommandé de manière systématique.

Références bibliographiques

Les maladies transmises par les tiques

Les tiques sont des acariens hématophages susceptibles de transmettre un certain nombre de maladies à l’homme, qui se manifestent par un tableau clinique non spécifique, de type pseudo-grippal. Parfois sévères, ces maladies répondent à des traitements et prises en charge spécifiques. C’est pourquoi il importe d’en évoquer le diagnostic.
En cas de morsure de tiques et en présence de signes cliniques, les recherches biologiques suivantes peuvent être proposées:

Principales maladies transmises par les tiques 

Bactéries

  • Spirochètes : borréliose de Lyme, fièvre récurrente à tiques
  • Rickettsioses : fièvre boutonneuse méditerranéenne, fièvre pourprée des montagnes rocheuses, ehrlichiose, tularémie

Virus        

  • Méningo-encéphalite à tiques, fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Protozoaires   

  • Babésiose

Nous nous intéresserons plus particulièrement à la borréliose de Lyme et à la babésiose. 

La borréliose de Lyme

La borréliose de Lyme est l’infection par piqûre la plus commune en Europe. Elle est caractérisée par un grand polymorphisme clinique, mais également bactériologique et antigénique.

La borréliose de Lyme est une infection bactérienne non contagieuse, due à un spirochète, Borrelia burgdorferi sensu lato, transmise à l’homme par la piqûre d’une tique Ixodes. La maladie est présente là où existe son agent vecteur : en Europe (Ixodes ricinus), aux USA et en Amérique centrale (I. scapularis), en Asie (I. persulcatis) et dans l’ouest des USA (I. pacificus).

Ixodes vit en zones humides et forêts de feuillus. Son activité est maximale au printemps et au début de l’automne. L’homme est un hôte accidentel. La bactérie est présente dans l’intestin de la tique, fixée par une protéine OSP A. Elle est transmise après passage dans les glandes salivaires, puis la bactérie diffuse à travers la peau. Les espèces de Borrelia rencontrées en pathologie humaine sont B. afzelii (principale espèce en France), B. burgdorferi (majoritaire aux USA) et B. garinii.

Le taux d’infestation des tiques par Borrelia est de 3 à 30 %, avec de grandes disparités régionales. Après piqûre par une tique infectée, le risque de transmission (séroconversion) est de 10 %. Plusieurs techniques peuvent permettre son diagnostic biologique.

La babésiose

 La babésiose est une infection due à un protozoaire Babesia spp. Elle est souvent asymptomatique chez les sujets immunocompétents ou entraîne une maladie ressemblant au paludisme avec fièvre et anémie hémolytique, mais elle peut être grave chez les patients splénectomisés ou immunodéprimés.
La prise en charge et le traitement des patients sont connus.

Références bibliographiques

 

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