Diagnostic clinique de l'hirsutisme | Eurofins Biomnis

Deux étapes préalables indispensables avant la prescription d’examens complémentaires.

Un interrogatoire minutieux

  • Rechercher une prise médicamenteuse : de nombreux médicaments peuvent être à l’origine d’un SHA : anabolisants (sportives haut niveau), pilules de première génération (progestatif très androgénique), danazol (traitement de l’endométriose), traitements androgéniques locaux (traitement du lichen scléroatrophique, gels contenant de la testostérone pour le traitement de l’andropause) ou traitement  anti-épileptique (acide valproïque).
  • S’enquérir de la date de début des symptômes : enfance / péri-post pubertaire / ménopause ? Un début dans l’enfance oriente vers un déficit androgénique incomplet ; un début à la ménopause oriente vers une hypersensibilité aux androgènes ;
  • Interroger sur l’évolution des symptômes : lente / explosive ? Un début brutal et une symptomatologie évoluant rapidement oriente vers une cause tumorale ;
  • Evaluer le déroulement des cycles menstruels : en dehors d’une éventuelle grossesse (à rechercher en cas d’aménorrhée), les troubles du cycle orientent vers un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

Un examen clinique rigoureux

A la recherche d’un hirsutisme, à distinguer d’une hypertrichose.
L’hirsutisme est une pilosité de « type masculin » chez une femme L’hypertrichose est une hyperpilosité somatique avec des poils < 2 mm, fins,  clairs, sur tout le corps (duvet). L’intensité de l’hirsutisme peut être évaluée par un score ; l’un des plus utilisé est le score de Ferriman-Galway modifié.

Les autres signes d’hyperandrogénie à rechercher sont :

  • une acné : sévère, inflammatoire, touchant au moins deux territoires (visage, cou, décolleté, épaules, dos) ;
  • une séborrhée ;
  • un épaississement de la peau.

De plus, seront recherchés :

  • un syndrome de  virilisation : une hypertrophie musculaire (morphotype androïde), une raucité de la voix, une hypertrophie clitoridienne, une alopécie au niveau des golfes frontaux ;
  • un syndrome de déféminisation : régression du volume mammaire, troubles du cycle (spanio-, aménorrhée secondaire) ;
  • d’autres signes associés à valeur d’orientation étiologique en faveur d’un syndrome de Cushing : aspect trapu / obésité tronculaire, visage arrondi et rougeaud, ecchymoses fréquentes, vergetures larges et foncées sur l’abdomen ou les cuisses, faiblesse au niveau des cuisses et des bras, hypertension artérielle (HTA), diabète.

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