Le déficit en alpha1-antitrypsine (AAT)
Le déficit en alpha1-antitrypsine est une maladie génétique fréquente, atteignant jusqu’à 1/1500 à 1/2000 personnes en Europe, majoritairement d’origine caucasienne. Largement sous-diagnostiquée, cette affection pourrait bénéficier d’une meilleure prise en charge des patients si elle était diagnostiquée tôt. En effet, des mesures hygiénodiététiques, notamment l’arrêt du tabac, instaurées précocement, ont un impact important sur la prévention des complications et un traitement est disponible pour les formes sévères.
Nous faisons un point sur cette maladie, car la biologie joue un rôle majeur dans son dépistage, devant le signal d’alerte que constitue une diminution des alpha-1-globulines à l’électrophorèse des protéines sériques. Dans cette situation, le biologiste doit communiquer avec le clinicien pour l’informer et le sensibiliser à ce diagnostic, réaliser systématiquement un dosage de l’AAT puis proposer un phénotypage ou un génotypage de l’AAT, si le dosage est < 1,1 g/L.
Maladie de Wilson : Quand l'évoquer ? Comment confirmer le diagnostic ?
La maladie de Wilson est une maladie rare, mais curable, ce qui est inhabituel pour une maladie génétique.
La maladie de Wilson : de quoi s’agit-il ?
Reprenons la définition et l’épidémiologie de la maladie de Wilson: il s’agit d’une maladie métabolique caractérisée par l’accumulation toxique de cuivre libre dans l’organisme due à la présence de mutations sur le gène, codant l’ATP7B, une enzyme assurant le transport du cuivre dans l’hépatocyte. Sa prévalence est estimée à 1,5 cas pour 100 000 habitants.
Quand évoquer une maladie de Wilson ?
Pour mieux la comprendre, il nous faut préciser le rôle de la biopathologie du cuivre. Puis nous aborderons la maladie de Wilson, de son diagnostic grâce au bilan cuprique, la biologie moléculaire et les examens complémentaires jusqu’à son traitement en passant par le suivi des patients. Le dépistage familial est aussi abordé.
Maladie de Fabry : importance de la biologie dans le dépistage et le diagnostic
La maladie de Fabry est une maladie génétique liée à une mutation du gène codant l’alpha-galactosidase A (GLA) sur le chromosome X, à l’origine d’un déficit enzymatique en alpha-galactosidase A lysosomale.
Nous reprendrons la définition de la maladie de Fabry et son épidémiologie, puis nous développerons les signes cliniques de cette pathologie.
En effet, il est très important de savoir quand évoquer le diagnostic car un diagnostic précoce peut conduire à l’instauration d’un traitement spécifique, qui permet d’éviter la survenue de complications et de lésions irréversibles.
En l’absence de traitement, l’évolution après l’âge de 20 ans est péjorative et de nombreuses complications peuvent survenir. Parmi ces complications, nous faisons un focus sur l’atteinte cardiologique, ainsi qu’un focus sur l’atteinte rénale, dont la morbi-mortalité associée est élevée chez les patients atteints de maladie de Fabry.
Le diagnostic de la maladie de Fabry chez les patients masculins diffère de chez les filles et les femmes. Il repose, chez l’homme (et le garçon), sur la mesure de l’activité alpha-galactosidase A leucocytaire, qui devra être confirmée par génotypage du gène GLA et, chez la femme (et la fille), sur le génotypage du gène GLA, dans un laboratoire spécialisé.
Le bilan au diagnostic comporte également un certain nombre d’examens complémentaires et une enquête familiale doit être réalisée après diagnostic d’un cas index.
La prise en charge médicamenteuse de la maladie de Fabry repose sur l’enzymothérapie de substitution ou une molécule chaperon et un suivi régulier des patients est indispensable, pour préciser l’évolution de la maladie, dépister une éventuelle nouvelle atteinte lésionnelle et vérifier l’efficacité et la tolérance du traitement spécifique.
A retenir, la maladie de Fabry est une maladie métabolique héréditaire rare, mais potentiellement grave et sous diagnostiquée. Les atteintes provoquées par cette maladie sont souvent multisystémiques (atteintes rénales, cardiaques, cérébro-vasculaires…) ; un diagnostic simple est possible et des traitements existent afin de prévenir la survenue de lésions irréversibles.